Dans le cadre du concours Vous faites partie de l’histoire, le 2ème Prix de participation a été attribué à Irena Stasiouk (école Illarion) pour son travail sur l’histoire de Anna Hryckowian.
Dans mon travail, je vous parlerai d’une femme extraordinaire qui a su surmonter des hauts et des bas. Pour elle, la vie n’a pas été très facile, mais grâce à sa générosité et à son courage, elle a su franchir toutes les épreuves auxquelles elle a été soumise.
La famille
Madame Anna Hryckowian ou Anna Jendzik de son jeune nom de fille, est née le 13 novembre 1922. Son père, Dimitri Jendzik, était boulanger et sa mère, Galina Jendzik, était fermière. Ils ont habité le Canada plusieurs années de suite.
Lorsque Anna eut 18 ans, elle se maria aussitôt et porta le nom de son mari. Après quelques années, Madame et Monsieur Hryckowian eurent trois enfants et c’étaient tous des garçons. Le premier s’appela Michel, le second, Bogdan et le troisième porta le nom de Zenon. Six ans après la naissance du dernier, Madame Anna tomba encore une fois enceinte, et cette fois-ci le bon Dieu leur envoya une jolie petite fille qu’ils appelèrent Halina.
Quitter l’Ukraine
Lorsque Halina eut 13 ans, sa maman fut forcée de quitter l’Ukraine pour la Pologne. C’est donc à ce moment-là que Madame Anna décida de quitter la Pologne pour immigrer au Canada. Le voyage en bateau n’a pas été facile pour Madame Anna et ses deux enfants, mais le plus difficile était de devoir quitter ses deux garçons qui étaient en Pologne, car ils n’eurent pas l’autorisation de quitter le pays. Arrivées le 2 avril 1964, Madame Anna et ses deux enfants se retrouvèrent à la ville de Québec, où par la suite ils prirent le train pour se rendre à Montréal où ses deux sœurs l’attendaient.
Elle demeura quelque temps chez elles. Madame Anna nous raconta ce qu’elle a trouvé le plus difficile en arrivant au Canada :
« Ce qui avait été le plus...
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Dans le cadre du concours Vous faites partie de l’histoire, le 2ème Prix de participation a été attribué à Irena Stasiouk (école Illarion) pour son travail sur l’histoire de Anna Hryckowian.
Dans mon travail, je vous parlerai d’une femme extraordinaire qui a su surmonter des hauts et des bas. Pour elle, la vie n’a pas été très facile, mais grâce à sa générosité et à son courage, elle a su franchir toutes les épreuves auxquelles elle a été soumise.
La famille
Madame Anna Hryckowian ou Anna Jendzik de son jeune nom de fille, est née le 13 novembre 1922. Son père, Dimitri Jendzik, était boulanger et sa mère, Galina Jendzik, était fermière. Ils ont habité le Canada plusieurs années de suite.
Lorsque Anna eut 18 ans, elle se maria aussitôt et porta le nom de son mari. Après quelques années, Madame et Monsieur Hryckowian eurent trois enfants et c’étaient tous des garçons. Le premier s’appela Michel, le second, Bogdan et le troisième porta le nom de Zenon. Six ans après la naissance du dernier, Madame Anna tomba encore une fois enceinte, et cette fois-ci le bon Dieu leur envoya une jolie petite fille qu’ils appelèrent Halina.
Quitter l’Ukraine
Lorsque Halina eut 13 ans, sa maman fut forcée de quitter l’Ukraine pour la Pologne. C’est donc à ce moment-là que Madame Anna décida de quitter la Pologne pour immigrer au Canada. Le voyage en bateau n’a pas été facile pour Madame Anna et ses deux enfants, mais le plus difficile était de devoir quitter ses deux garçons qui étaient en Pologne, car ils n’eurent pas l’autorisation de quitter le pays. Arrivées le 2 avril 1964, Madame Anna et ses deux enfants se retrouvèrent à la ville de Québec, où par la suite ils prirent le train pour se rendre à Montréal où ses deux sœurs l’attendaient.
Elle demeura quelque temps chez elles. Madame Anna nous raconta ce qu’elle a trouvé le plus difficile en arrivant au Canada :
« Ce qui avait été le plus difficile pour moi, c’était les centaines de kilomètres qui me séparaient de mes deux autres enfants. De plus, c’était le manque d’argent. Le gouvernement ne m’aidait pas financièrement, j’avais beau travailler jour et nuit, mais je ne recevais que 8 $ par semaine, donc l’argent me manquait énormément. J’avais deux enfants à faire vivre et deux autres à amener au Canada. Finalement, il y avait la langue, je me débrouillais comme je le pouvais, malgré que je savais seulement dire Bonjour et Merci.»
Vivre séparer pendant 8 ans
Voilà qu’après seulement 8 ans, Anna vit son premier fils. Deux autres longues années passèrent et Anna vit son deuxième garçon et son mari. Monsieur et Madame Hryckowian travaillèrent tellement forts qu’après quelques années, ils achetèrent une maison à Lasalle. Par la suite, les enfants de Madame Anna terminèrent l’école avec succès et se marièrent. Ils occupent tous maintenant des postes formidables. Michel travaille pour une compagnie de machines à coudre, Bogdan travaille pour la compagnie ABB, Zenon pour la compagnie Canadair qui maintenant porte le nom de Bombardier et Halina est une enseignante formidable.
Aujourd’hui
Madame Anna est non seulement une grand-maman de 5 petits-enfants, mais elle a aussi 4 arrières petits enfants. Madame Anna m’expliqua que son trésor de famille était une petite croix qu’elle avait reçue en échangeant du pain.
Lorsque je lui ai demandé si elle regrettait d’avoir immigré au Canada, elle me répondit d’une manière qui me toucha énormément : « Je remercie Dieu d’être venue au Canada, car mes enfants sont très heureux ici, alors je le suis pour eux. »
Finalement, comme vous pouvez le constater, Madame Anna n’a pas eu la vie très facile, mais elle m’a dit qu’elle vivait seulement pour ses enfants et qu’elle remerciait toujours Dieu pour tout ce qu’il lui a donné.
Moi, à mon tour, je voudrais remercier Madame Anna pour sa gentillesse, sa bonne humeur et son énorme courage qui a fait d’elle une femme merveilleuse. Je souhaite une longue vie, beaucoup de santé et d’amour à elle et à sa merveilleuse famille.
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